Chapitre II-En route pour la première étape!
Aujourd'hui a vu sonner l'heure du départ !!!
Tadadam!!!
J'ai fini mes préparatifs et même si je suis loin d'être aussi préparé que je l'eus voulu, je ne peux retarder plus longtemps cette épreuve. Je suis allé dire au revoir à ma femme ainsi qu'aux élèves qui étaient présents à ses côtés, ma petite-fille Rifyfy, Nala-Eden et Eindra et enfin à ma fille la protectrice Laurier qui m'avait quelques heures auparavant sculpté un magnifique bâton.
[HRP]j'ai oublié de screener les au-revoir tellement c'était émouvant... Chérie si tu y as pensé...[/HRP]
Me voilà donc devant les portes de notre belle cité. C'est un voyage sans retour magique possible.
Alors que je m'apprêtais à prendre la route en direction d'Amakna, je fus interpelé par un vieillard. Enfin, je dis vieillard mais l'énutrof qui se trouvait devant moi était en réalité bien plus jeune que moi. Il me demanda alors poliment si je pouvais l'aider à chasser. Aussi me dis-je que c'était là un bon début pour mon pélerinage.
Soyez généreux et Enutrof vous le rendra!
Je l'aidais donc à cueillir quelques variétés de plantes et de champignons dans la joie et la bonne humeur. Il me demanda queqlues conseils quand à son futur équipement de chasse, et je partageais mon faible savoir avoir lui.
Après quelques cueillettes, il décida qu'il était temps pour lui de partir. Aussi le saluais-je donc, ravi d'avoir pu l'aider et lui souhaitant une bonne continuation. Et le voilà qui partait déjà, courant vers de nouvelles aventures.
Tous ces combats m'ayant quelque peu fatigué, je décidais de me reposer un peu et surtout de me désaltérer.
L'eau fraîche me fit énormément de bien même si je me renversais la moitié du seau sur la barbe. Couché à l'ombre du puits je me mis donc à réfléchir quant à ma destination. Ce voyage avait pour but de me faire retrouver ma sérénité, mon calme, ma confiance en moi et ma joie de vivre.
En bref, je dois me retrouver et prendre un peu de temps pour réfléchir sur le monde... Mais on ne peut réfléchir comme il faut sans de bonnes conditions.
Certaines images de mon grand-père adoré me revinrent alors en mémoire.
Je le revis, tout de blanc vêtu, s'aprêtant à fondre des pierres brutes en magnifiques pierres précieuses, le visage calme et impassible. Une telle force se dégageait de ces yeux bleus qui me fixaient de derrière ses sourcils broussailleux couleur "neige éclatante sous un ciel d'azur"©.
"Vois-tu, jeune Shoosoka -il m'appelait par mon prénom tout entier-, l'esprit et le corps sont indissociables. Si l'un des deux ne va pas bien, l'autre ira également mal. Le corps se salit, l'esprit s'allourdit et cela influe en mal sur notre perception des choses. Purifie à la fois ton corps et ton esprit et tu remarqueras les merveilles de ce monde même lorsqu'elles sont cachées au plus profond des choses."
Alors qu'il parlait, je l'avais vu s'affairer, utilisant de l'eau que j'avais tiré du puits à sa demande. Ses paroles prirent fin au moment où ses mains cessèrent leur travail.
Et c'est alors qu'il me révéla une magnifique émeraude polie, là où je n'avais vu auparavant qu'une dizaine de grossiers caillous verts.
Voyant mon air ébahi, il continua. Les pierres ne sont qu'une exemple mais tu remarqueras que l'eau sert souvent à révéler ce qui est caché.
Allez maintenant va! Je suis sûr que ta mère a besoin de toi pour préparer le dîner. Et d'un geste il me congédia.
Je sortais de ma rêverie alors que le soleil déclinait. Certes la journée tirait à sa fin et il n'était plus l'heure de se mettre en route. Mais je savais maintenant quelles étaient mes premières destinations.
Tout d'abord je me rendrai sous la cascade des sacrieurs afin de purifier mon corps de cette eau qui, dit-on, permet aux sacrieurs d'endurer les pires souffrances avec le sourire. Une fois cela fait, je pourrai me rendre dans le dojo pandala afin d'y méditer et de purifier mon esprit.
Le voyage sera long, mais il vaudra très certainement le coup d'être vécu. Et dans tous les cas, cela fera une bonne histoire à raconter à mes petits petits enfants un soir d'hiver, au coin d'un feu.